La présence romaine à La Croix Valmer est incontestable

Des traces d’habitations romaines ont été retrouvées notamment à la villa dite "Pardigon 2" située dans la plaine de Pardigon. D’après les données établies par le Groupement Archéologique de Cavalaire et La Croix Valmer, cette villa fut édifiée en plusieurs temps : entre 20 et 40 ans après J.-C., à la fin du Ier, II^ème puis aux IV^ème et V^ème siècles. On perd ses traces au début du VI^ème siècle et elle fut utilisée comme carrière à chaux au XIV^ème.
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L’inconnue de Pardigon

En 1924, à proximité de la villa romaine, le masque en marbre d’une femme a été découvert par un laboureur et authentifié par le Dr Donadieu de la Société d’Études Scientifiques et Archéologiques de Draguignan : "Elle est fort belle... Le nez et une partie de la joue gauche ont été meurtris sans doute lors de l’extraction. Entre les lèvres de la bouche entrouverte s’engageait le tuyau d’amenée d’eau d’une fontaine de la villa."

La Croix de Constantin

Par où serait donc passé l’Empereur Constantin 1er pour aller battre Maxence en Italie le 28 octobre 312 ? Par la "voie aurélienne" (Aix, Le Luc, Fréjus, Gênes…), par les voies secondaires (Aix, Marseille, Toulon via Hyères, Le Lavandou, Cavalaire, La Croix Valmer) ou en traversant le massif des Maures par le col de La Garde Freinet jusqu’à Pardigon ? Nul ne peut l’assurer excepté Eusebe de Césarée dans "de vita Constantini" écrite en 337 : "implorant le Dieu de sa mère, il eut une vision, quelque chose en forme de croix dans le ciel…"
Dans les années 1880, sous l’influence des Lyonnais, La Croix Valmer a fait sienne cette légende. Par l’inauguration d’un monument en pierre de 8 mètres de haut érigé au quartier de La Croix le 16 avril 1893 et nommé "Croix de Constantin", l’empereur est devenu le "patron" de la commune.

La vigne au coeur de l’histoire de La Croix Valmer ^*

1882 voit arriver les industriels lyonnais qui vont se lancer dans la viticulture. Dès 1892, une exploitation viticole de 100 ha va se constituer, une cave sera construite dans la plaine de Pardigon et 4 fermes avec 30 employés permanents. Sans le savoir, la station de La Croix était en train de naître. Les Lyonnais s’entourent d’un paysagiste, M. Luizet, qui va tracer de 1882 à 1900 les grands boulevards. Ils font également appel à l’architecte M. Chevallet pour construire des villas de grand standing le long du boulevard des Villas pour édifier le "Sanatorium des Missions Africaines" (vers 1898), la "Maison des Soeurs de Notre-Dame des Apôtres" (vers 1898-1900) qui va devenir la "Maison de Repos des Pères du Saint-Esprit", le "Couvent des Soeurs de Notre-Dame de Nazareth" (aujourd’hui "L’Orangeraie"). Ils aménagent aussi les commerces, école, médecin, église et presbytère. Le "Domaine de La Croix" a ses juristes, ses enseignants, son prêtre, son personnel… et bientôt son village !
^{* Extrait "2014, les 80 ans de la commune La Croix Valmer et les 70 ans du Débarquement de Provence à La Croix Valmer"}
Les domaines viticoles

L’architecture ^**

L’arrivée du XX^ème siècle voit émerger sur le territoire des maisons de style belle époque érigées par les soyeux de Lyon et qui marqueront la 1^ère phase d’urbanisation. Pendant la période moderne (1960-1990), des maisons néo-provençales verront le jour pour former les actuels quartiers péri-urbains du village. Elle inspirera ensuite les architectes croisiens dont les croquis donneront naissance à des productions plus minimalistes, aux toits plats et aux lignes épurées. L’architecture contemporaine enrichit aujourd’hui encore la diversité du territoire croisien avec des constructions assurant confort et bien-être en limitant ses impacts sur l’environnement, en cherchant à s’y intégrer en utilisant des ressources naturelles et locales.
^{** Extrait "La Gazette Croisienne" n°57, page 5}
Villas croisiennes Belle Époque