Sophie Cluzel, militante engagée

Accompagnée de sa fille et son mari car en vacances, la secrétaire d’état a tenu à rencontrer "Le Club des 6" qui propose un système de colocation atypique à La Croix Valmer. Engagée dans la cause des personnes handicapées depuis qu’elle est maman de Julia, 21 ans, atteinte de trisomie, Sophie Cluzel remporte une première victoire en 2003, lorsque l’état reconnaît l’accompagnement des enfants handicapés comme mission de service public. "L’entourage familial est primordial" lance-t-elle. Ces paroles raisonnent avec évidence ce lundi 6 août 2018, car à l’origine de la création de la Villa Sabrina se trouve la famille Cantzler, soudée et touchée de plein fouet par un accident qui a causé une lésion cérébrale à l’une des filles, Sabrina.

Les Cantzler, une famille investie à La Croix Valmer

En fauteuil roulant customisé, Sabrina, qui porte le nom de la villa, a du mal aujourd’hui à s’exprimer et ne peut plus marcher. Mais active dans sa tête et aimant les gens, elle part chaque mois à la rencontre des enfants de la crèche "Les Mimarello" pour leur raconter des histoires, jouer avec eux… et cela, malgré son handicap. Soutenue par sa famille dont sa soeur Maïlys Cantzler, fondatrice du projet "Le Club des 6" et de la Villa Sabrina, la voilà faisant partie des colocataires, gagnant en autonomie et en énergie. Construite comme une véritable maison, 9 logements adaptés occupent plus de 400m2 ainsi qu’une cuisine, une salle à manger, un jardin et un espace de motricité. Situé en centre du village, les allers-retours vers les commerces et services de proximité sont facilement accessibles en fauteuil. Des aidants apportent leur assistance aux colocataires et des spécialistes interviennent.

Un service en haute saison pour les personnes à mobilité réduite

Poursuite de la visite plage du Débarquement où le service "Handiplage" est présenté. Proposé à La Croix Valmer sur les plages du Débarquement et de Gigaro depuis 2010, il consiste à rendre accessibles des lieux de baignade par la mise en place d’un tapis rigide déroulé jusqu’à l’eau et un fauteuil permettant la baignade à l’utilisateur, en position assise. La présence de la police municipale ou des baigneurs-sauveteurs assure cette prestation gratuite, possible sur simple demande. "Nous devons changer le regard que nous portons aux personnes handicapées et instaurer un véritable vivre-ensemble. L’état doit en être le contributeur et le levier" assure Sophie Cluzel.