Carole Zilberstein, artiste Gassinoise, et Gaëtan Olias, graffeur Croisiens, ont été contactés par Sandrine Fallay, directrice de l’école, pour orner les murs et quelques colonnes de la cour de récréation. "Je connaissais les tableaux de Carole que j’aimais beaucoup pour leur gaieté et leur naïveté. Les motifs choisis représentent le printemps et le renouveau. Ce choix était adapté à ces temps plutôt tristes ! Aussi, j’adorais la sardine que Gaëtan avait peint, plage de Sylvabelle. Malheureusement, elle a été recouverte."
Parcours d’éducation artistique
L’idée a été inscrite dans le programme scolaire d’éducation artistique et culturelle. La municipalité, propriétaire des lieux, a donné son accord. Linda Tribet, adjointe municipale aux affaires scolaires, explique : "Sandrine nous a présenté son projet en début d’année scolaire. Notre accord était unanime avec Bernard Jobert. Aujourd’hui, nous sommes ravis du résultat qui transforme la cour. De plus, ce travail a été réalisé aussi par les enfants : le geste est donc précieux ! Tout le monde va pouvoir le voir." Par petits groupes de 2 ou 3 enfants, chaque élève s’est exprimé selon des directives précises. Végétaux, motifs ethniques, animaux et fonds ont été dessinés puis peints au pinceau ou à la bombe.
Expressions d’artistes imposées
Carole est intervenue du 22 au 26 mars, Gaëtan sur 5 matinées de 4 heures en mai et juin. Objectif : gaieté et naïveté. "Ils se sont très appliqués ! » explique Carole venue de Gassin qui a ouvert un atelier création sur Ramatuelle. « Mon style est diversifié et se retrouve dans ce que j’ai proposé : un arbre fleuri sur le mur, des fleurs sur une colonne, des personnages sur une autre. Je n’ai qu’une seule constante : la couleur ! Elle dicte mon inspiration et me dirige toute la journée." Aussi institutrice de profession, c’est une autodidacte : "avoir été maîtresse en maternelle" raconte-t-elle, "m’a montré comment ouvrir mon art aux enfants. Mon 1er inspecteur m’avait dit que je devais mutualiser mes compétences en art plastique. Mes expériences m’y ont amenées." Gaëtan, lui, a sa "patte" : toujours des aplats, des motifs identiques, naïfs ou ethniques. "Chaque enfant a fait son modèle avec un même processus pour harmoniser l’ensemble. Les plus petits ont fait le haut du muret, les plus grands ont fait chacun leur poisson ou un oiseau. On les a dessinés à la craie, on les a remplis de couleurs puis on a fini avec le traçage des contours. La force du motif réside dans le fond noir qui contraste avec d’autres couleurs plus denses comme le orange, le bleu, le jaune."
D’autres surfaces devraient être recouvertes, si le projet est reconduit en début d’année scolaire prochaine...